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La montée en puissance des espaces de vie partagés : Colocations et communautés d’habitation

Un Français sur six a déjà vécu en colocation. La vie dans un espace partagé fait partie des passages obligés pour nombre d’étudiants ou de jeunes actifs. Loyers moins chers, espaces plus grands, sens du partage : habiter à plusieurs possède des atouts indéniables. D’autres solutions de vie en communauté émergent, comme la communauté d’habitation ou le coliving. D’où vient l’intérêt des Français pour les espaces de vie partagés ? Faisons le point ensemble.

Les raisons de la montée en puissance des espaces partagés

Qui n’a jamais eu envie d’habiter en colocation après avoir regardé un épisode de Friends. Les raisons de l’engouement pour les espaces partagés tiennent à des facteurs concrets :

• Les contraintes urbaines : dans certaines villes, il est complexe de trouver un logement. Les loyers sont élevés et les places rares. C’est le cas à Paris ou à Lyon, par exemple. La colocation devient une alternative incontournable.

• L’inflation : entre 2021 et 2024, les prix de l’énergie et des produits alimentaires ont bondi laissant moins de place aux autres dépenses. Vivre dans un espace partagé est une façon de réduire ses factures pour les petits budgets.

• Les mouvements démographiques : en France, la population des villes augmente deux fois plus vite que celle de la campagne. La métropolisation ou la périurbanisation sont à l’origine des marchés immobiliers tendus.

• L’augmentation du nombre de locataires : avec 35 % de locataires, la France se trouve en tête des pays européens. Pour tous les loger, les habitats partagés sont indispensables.

Au-delà des aspects économiques ou démographiques, les espaces partagés répondent aussi à une évolution dans les modes de vie. Après le BAC, les jeunes font des études plus longues. Les jeunes actifs, eux, conservent un style de vie étudiant plus longtemps.

Les différents types de colocation

Pour tenir compte de ces évolutions, de nouveaux projets émergent en France.

Il existe 170 habitats participatifs, soit 1 400 logements. Il s’agit d’un espace où plusieurs personnes décident de vivre selon des principes définis en amont. Le développement durable ou la vie en communauté sont deux des piliers de ces espaces partagés. À Strasbourg, l’immeuble Greenobyl est un exemple d’habitats participatifs. Une dizaine de ménages ont mutualisé leurs ressources pour construire des logements bas carbone.

Le coliving s’approche plus de la résidence étudiante. Le concept a vu le jour sur la côte ouest des États-Unis. Aujourd’hui, on compte près 3 500 chambres dans ces espaces en France. Il s’agit d’une habitation où se trouvent des espaces privatifs (chambres, studios ou appartement de type F1) et des espaces communs. Le grand atout de ce type d’habitat est de proposer des services premium ; salle de sport, SPA, bibliothèque, espace de coworking, etc. Ils proposent aussi de mutualiser certains services, comme le WiFi ou des cours de sport.

La colocation intergénérationnelle vient répondre à un besoin sociétal ; celui de la solitude des seniors. Des étudiants viennent habiter dans les logements de personnes âgées. Les premiers bénéficient d’espaces plus grands à moindre coût. Les seconds se voient apporter aide et présence au quotidien.

Il ne faut pas oublier la colocation traditionnelle. Plusieurs personnes se partagent un appartement ou une maison. Chacun dispose d’une chambre et parfois d’une salle de bain. La cuisine et les pièces de vie peuvent être utilisées par tous.

Les avantages des espaces de vie partagés

Les espaces de vie partagés séduisent pour :

• Leurs avantages économiques : les loyers de ces logements sont moins chers. Les charges sont mutualisées.

• Leurs atouts sociaux : vivre en communauté constitue une formidable expérience. Elle permet d’apprendre à faire attention aux autres, à être solidaire ou à être plus à l’écoute de l’autre. La colocation et les autres habitats partagés permettent de rencontrer plus facilement de nouvelles personnes, d’être inclus dans un cercle de proches.

• Leurs aspects pratiques : vivre en colocation ouvre souvent l’opportunité d’habiter dans un logement en centre-ville, à proximité des centres d’intérêts ou professionnels. C’est également un moyen d’accéder à des services supplémentaires, comme un garage ou un jardin.

Les précautions

La vie en communauté présente aussi des challenges. Des conflits peuvent éclater entre les différents colocataires. Il faut savoir faire preuve d’écoute pour réussir à vivre en habitat partagé. L’individualisme y a difficilement sa place.

Il est souvent nécessaire d’établir des règles de vivre ensemble dès le début de l’aventure. Celles-ci règlent les aspects pratiques de la communauté, comme le ménage, les fêtes, le fait d’inviter d’autres personnes, le paiement des factures ou la gestion des courses…

Dans chaque espace partagé, les habitants disposent d’un lieu privé, une chambre ou un studio. C’est un type d’habitat offrant une intimité moins grande comparé à un logement classique.

Les sinistres survenant dans l’espace de vie partagé peuvent causer des litiges importants. Il est essentiel de se poser la question de l’assurance habitation en colocation. Celle-ci permet à chacun d’être garanti pour les dommages de location, peu importe son statut.

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Sources :

• https://www.insee.fr/fr/statistiques/4268033

• https://www.insee.fr/fr/statistiques/3676698?sommaire=3696937

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